Un document qui fait le point sur la pathologie du lymphoedème du membre inférieur et son traitement.
RÉSUMÉ
Les lymphœdèmes des membres inférieurs sont de deux types. Les lymphœdèmes primaires sont dus à une anomalie de la lymphangiogénèse liée pour certains à des mutations génétiques des gènes VEGFR3, FOXC2 ou SOX18. Ils sont d’apparition précoce (avant 35 ans) dans 65-80% des cas. Ils peuvent être associés à d’autres malformations vasculaires ou faire partie de syndromes malformatifs complexes.
Les lymphœdèmes secondaires sont dus soit à la destruction ou à l’obstruction du réseau lymphatique, la principale cause en Occident étant le traitement de cancers.
Le diagnostic est essentiellement clinique mais dans certaines situations la lymphoscintigraphie isotopique et l’IRM sont nécessaires pour le confirmer.
La prise en charge par traitement physique, associant DLM et bandages ou bas de compression forte doit être proposée le plus tôt possible pour éviter l’aggravation. Les surinfections cutanées sont fréquentes et nécessitent une antibiothérapie de façon urgente car elles sont source d’aggravation.
Il s’agit d’une maladie chronique, handicapante et altérant la qualité de vie, l’éducation thérapeutique vise à aider le patient à mieux accepter sa différence et à devenir acteur de sa propre santé.
Extrait du document
CONCLUSION
Les lymphœdèmes des membres inférieurs, qu’ils soient primaires ou secondaires font partie des maladies chroniques qu’il est indispensable de diagnostiquer et prendre en charge précocement afin d’éviter l’aggravation. Les complications les plus fréquentes sont des infections cutanées qui sont à traiter en urgence par antibiothérapie adaptée. Un lymphœdème douloureux doit faire rechercher une TVP, une infection, une tumeur ou une récidive tumorale.
La physiothérapie décongestive est le traitement le plus utilisé, il est long et contraignant et doit être expliqué au patient afin qu’il y adhère et y participe, pour devenir le plus autonome possible et améliorer sa qualité de vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire